La métropole Nice Côte d’Azur présidée par Christian Estrosi (LR) a installé jeudi son « Conseil pour le climat » et pris une série de mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030. Le Conseil niçois rassemble 80 membres, dont 30 représentants associatifs et citoyens qui siègent avec des acteurs économiques et administratifs.
Parmi les mesures annoncées figure une zone limitée à 30 km/h dans le centre-ville de Nice, du boulevard Grosso au boulevard Carabacel. Les vélos et les piétons y seraient prioritaires, et les feux rouges supprimés pour fluidifier la circulation. Par ailleurs, la circulation des poids lourds de plus de 3,5 tonnes sur la Promenade des Anglais serait « complètement interdite » à compter du 1er juin. Environ 1 800 camions circulent chaque jour sur ce boulevard longeant le littoral niçois. Une « mesure vitrine », a estimé Airy Chrétien, siégeant pour le Collectif Citoyen 06 et qui milite pour un abandon de l’extension de l’aéroport.
La métropole entend aussi puiser dans l’enveloppe du plan de relance gouvernementale pour la rénovation énergétique des bâtiments, à commencer par les vieux campus universitaires ou les HLM mal isolés de Côte d’Azur Habitat. Pour les particuliers, le nombre de rénovations doit passer de 200 à 1 500 par an, notamment grâce à ces fonds. « 92 % des logements en copropriété à Nice et 80 % sur la métropole, contre 76% en France, doivent faire l’objet de rénovation », a pointé Christian Estrosi.
Un climat plus chaud en 2100
L’élu prévoit aussi de développer de nouveaux réseaux de chaleur par géothermie ou par récupération des eaux usées, d’aider les copropriétés à abandonner le fioul et de livrer un cadastre solaire d’ici fin 2021.
« Cela fait deux ans qu’on réclame ce conseil et on sort de dix ans de léthargie avec un retard colossal dans tous les domaines », a commenté M. Chrétien en espérant que le comité ne reste pas une coquille vide.
Selon la présentation du géographe Nicolas Martin, le climat sur la Côte d’Azur s’annonce « plus chaud », avec « moins d’eau » et des températures maximales moyennes autour de 30°C d’ici 2100, soit un réchauffement de 6,5°à 7°C en juillet comparé à la fin du XXe siècle.
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