Au cours du Conseil de Paris, mercredi 3 février, l’adjoint EELV chargé des Transports, David Belliard, a reconnu que le service de Vélo en libre service Vélib’ de la capitale n’était pas pleinement satisfaisant. « Des efforts ont été faits mais force est de constater qu’il nous reste une marge de progression à franchir », a-t-il indiqué. La mairie de Paris est actuellement en discussion avec l’opérateur Smovengo qui demande une rallonge financière. « Je tiens à rassurer tout le monde : il n’y aura pas d’accord avec Smovengo s’il n’y a pas d’engagement ferme sur une amélioration importante », a t-il indiqué.
Le consortium Smovengo a pris en 2018 la suite de l’opérateur historique, JCDecaux. Mais entre stations en panne et retards d’installation, la passation a viré au cauchemar pour de nombreux utilisateurs et la mairie.
Vélib’, qui affiche « 400 000 abonnés » et « fait 100 000 courses par jour », est « en quelque sorte victime de son succès, a souligné David Belliard. Le marché prévoyait 30 % d’utilisation de vélo électrique, qui représente aujourd’hui 50 % des courses et le prix fixé est très en-deçà de ce qui avait été imaginé au moment de l’appel d’offre. Résultat, chaque trajet effectué en Vélib’ électrique coûte de l’argent à Smovengo au lieu de lui en rapporter ».
Selon un article du Canard Enchaîné publié en décembre, l’opérateur aurait demandé une rallonge de 240 millions d’euros d’ici la fin du contrat prévue en 2032 pour poursuivre son activité, faute de quoi il serait contraint d’y mettre fin.
« J’ai lu que le montant tournerait autour d’une somme stratosphérique, on est bien loin de la réalité », a indiqué David Belliard. « D’abord parce que les discussions se tiennent dans le cadre réglementaire prévu par l’appel d’offres » et que la majorité municipale apporte une attention particulière « à une gestion serrée des deniers publics ».
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