À la dernière édition du Mipim, la Métropole Nice-Côte d’Azur a présenté deux projets phares – Oasis à Nice Méridia et Le Plus au Grand Arénas – qui cochent les cases de sa nouvelle charte pour la qualité de la production immobilière et la performance écologique des bâtiments. Coup de projecteur…
Par Aurélien Jouhanneau
« 2022, c’est l’année où tout se joue. » Voilà le principal message adressé par Christian Estrosi, président de la Métropole Nice Côte d’Azur, aux professionnels de l’immobilier réunis au Mipim à Cannes. En véritable VRP de son territoire, celui qui est également édile de Nice n’est pas venu les mains dans les poches devant les promoteurs, investisseurs et architectes. Estimant qu’il a mis « fin à des décennies d’un urbanisme qui a désorganisé le territoire », l’élu a dévoilé la charte pour la qualité de la production immobilière et la performance écologique des bâtiments. « Pour moi, le logement durable c’est à la fois celui qui est hautement esthétique en terme d’architecture, qui vise l’excellence en termes de qualité de vie des habitants et d’ambition environnementale », a justifié Christian Estrosi.
Ne pas contraindre, mais co-construire
Dans le détail, cette charte consacre cinq thèmes pour 14 objectifs. D’une part, il s’agit de coproduire pour mieux bâtir avec, notamment, une meilleure coordination des projets en amont. D’autre part, la métropole azuréenne, pour favoriser la qualité architecturale et environnementale des édifices, entend intégrer l’évolution future des bâtiments. Par ailleurs, pour faire face au défi climatique, le territoire impose le développement de mobilités durables et une gestion optimisée des déchets. Quatrième thème cher à Christian Estrosi, « bâtir la ville jardin ». Cette ambition s’assoie sur deux objectifs : repenser la place de la nature en ville et donner une identité territoriale forte, riche en biodiversité. Enfin, pour « remettre l’humain au cœur de l’acte de bâtir, les promoteurs doivent désormais s’attacher à réinventer la cinquièmee façade, favoriser le lien social ou encore proposer des socles actifs pour des pieds d’immeubles animés. « L’objectif de cette feuille de route n’est pas de contraindre, mais bien de co-construire les projets avec les promoteurs et les architectes, avant le dépôt du permis de construire », a rassuré le patron de la métropole.
Conseil pour l’architecture et l’urbanisme
Pour assoir la légitimité de cette nouvelle charte auprès des professionnels de la fabrique de la ville, Christian Estrosi a annoncé le lancement de Séances conseil pour l’architecture et l’urbanisme. « Nous créons cette nouvelle instance pour installer un dialogue de qualité avant le dépôt des permis de construire entre les porteurs de projet, les élus, les architectes, les acteurs professionnels et les services de la ville et de la métropole », a-t-il fait savoir. En outre, des réunions d’experts seront organisées par opération, avec un examen collégial et préalable à l’instruction des permis. La qualité d’un projet sera analysée au regard de quatre critères : l’insertion urbaine ; la cohérence programmatique avec les autres projets ; la qualité architecturale ; la performance environnementale et sa valeur écologique.
Oasis et Le Plus en premiers de cordée
Pour illustrer ladite charte, Christian Estrosi a dévoilé deux programmes sur le périmètre de l’opération d’intérêt national (OIN) Nice Ecovallée. D’abord, Oasis à Nice Méridia emmené par Bouygues Immobilier et Logirem et les architectes Comte & Vollenweider, Stéphane Fernandez et KOZ. Ce projet consacrera, d’ici 2025, environ 20 000 mètres carrés de logements, commerces, services de proximité, laboratoire R&D et immobilier tertiaire. Ensuite, Le Plus, situé dans Grand Arénas à 500 mètres de l’aéroport, hébergera 6 000 mètres carrés d’activité tertiaire et 300 mètres carrés de commerces et services. L’édifice est conçu par l’agence d’architecture autrichienne Baumschlager.
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