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L’attractivité des quartiers prioritaires encore à travailler

par Sébastien Fournier
Un programme ANRU
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Dans un rapport dévoilé mercredi dernier sur l’attractivité des quartiers prioritaires, qui porte sur la décennie 2008-2018, la Cour des comptes dresse un bilan peu élogieux de l’action de la politique de la ville.

Plus de dix milliards d’euros par an sur dix ans n’ont pas suffit pour faire évoluer l’image de ces 1 514 zones où se concentrent les difficultés.

Les auteurs du rapport pointent « l’image durablement ternie » de ces quartiers par les « problèmes de sécurité », qui empêchent toute amélioration.

En ce qui concerne le logement, « le cadre et les conditions de vie des habitants se sont améliorés, parfois très sensiblement, sans toutefois que leur image ne se transforme », écrivent les magistrats.

En matière d’activité, les quartiers prioritaires ont connu un recul économique et commercial entre 2008 et 2018. « Peu aidés par les dispositifs de développement économique qui se révèlent inefficaces, ces quartiers ne parviennent pas à attirer de nouvelles activités alors que les activités illicites, elles, se développent », explique la Cour des comptes.

Sur le plan de l’éducation, la juridiction reconnaît une amélioration, mais elle note que les élèves des quartiers prioritaires ont des résultats scolaires toujours inférieurs à la moyenne de leur académie.

Pour gagner en efficacité, la Cour des comptes recommande un renforcement de la décentralisation de la politique de la ville, dont la mise en œuvre serait confiée à la collectivité « la plus pertinente » autour de « projets de quartiers ». Des recommandations qui ne peuvent que plaire aux associations d’élus. Depuis longtemps, elles réclament auprès de l’Etat une politique de cohésion urbaine et sociale ambitieuse dans laquelle les territoires ont leur rôle à jouer.

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