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Dégradations : les élus urbains en appellent à l’Etat

par Sébastien Fournier
Temps de lecture : 2 minutes

Par Mélicia Poitiers

Une réunion de travail s’est tenue ce matin à Bercy entre des maires de grandes villes, des présidents de métropoles et le ministre de l’économie Bruno Lemaire et Laurent Nunez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur. Bordeaux, Toulouse, Lille, Montpellier et Saint-Etienne étaient présentes.

Cette réunion demandée par France urbaine, l’association regroupant les métropoles et les grandes villes, avait pour objectif, selon les intéressés, de rendre compte des répercussions suite aux débordements provoqués par les manifestations des Gilets jaunes et d’évoquer leurs conséquences sur le commerce. Mais surtout, les élus urbains souhaitaient profiter de cette réunion pour demander à l’Etat un coup de main quant à la prise en charge des dépenses liées aux dégradations, lesquelles sont actuellement assumées par les villes et les commerçants.

Des coûts importants

Après treize samedi de manifestations, le coût des dégradations est estimé par France urbaine à 30 millions d’euros. Pour la seule ville de Saint-Etienne, la facture s’élèverait à 1 million d’euros. La ville a dû faire face notamment à une augmentation des heures supplémentaires des personnels municipaux pour réparer les dégradations. Des circonstances qui sont vraisemblablement produites dans d’autres villes. Nous avons contacté Bordeaux, Lyon ou encore Lille, mais aucun chiffre ne nous a été communiqué.

Et si l’Etat participait aux frais ?

Au cours de cette réunion les élus de France urbaine ont formulé plusieurs revendications : le renforcement du maintien de l’ordre, la prise en charge totale ou partielle des coûts supplémentaires liés aux dégradations, ainsi que l’exonération des charges sociales et des impôts qui incombent aux commerçants affectés. Par ailleurs, les élus urbains ont demandé que les dépenses supplémentaires sortent du périmètre de la contractualisation.

Pas de réponses concrètes pour le moment

Selon France urbaine, Bruno Lemaire et Laurent Nunez ont reconnu la nécessité d’agir sans pour autant apporter des réponses concrètes. Il semblerait que le ministre de l’Economie ait déjà écarté toute mesure « qui mettrait en difficulté les finances de l’Etat ». Toutefois, un groupe de travail va être mis en place entre le gouvernement et les élus pour approfondir ces questions, il est prévu qu’il aboutisse à un Plan d’actions d’ici deux semaines.

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