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Valence Romans Agglo, capitale des start-up

par Jarod Charbit
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Créer un écosystème de jeunes pousses à impact positif, voici l’ambition de Valence Romans Agglo. Deux ans après son lancement, le projet soutenu par l’État produit ses effets. Et donne des idées à des territoires métropolitains.

Par Sébastien Fournier

Quand on parle innovation dans les territoires, on pense spontanément aux métropoles. Mais le développement économique ne se limite pas aux seuls milieux urbains. La preuve avec l’agglomération de Valence et de Romans-sur-Isère. La collectivité se mobilise pour devenir « la capitale des start-up ». Une ambition née des conséquences de la crise de 2008 qui a fortement impacté le territoire. Tout a réellement commencé dix ans plus tard – en 2018 – avec l’appel à projets de l’État « Territoires d’innovation », dont l’objectif est de faire émerger en France les territoires du futur et de nouveaux modèles de développement. L’agglomération et le groupe Archer, spécialiste de l’économie solidaire né à Romans en 1987, y avaient répondu avec l’idée de faire de Valence un territoire de référence, capable de faire émerger une génération d’entreprises locales, soucieuses de leur impact.

Faire ensemble

Incontestablement, leur volonté a payé puisque le collectif a été sélectionné* par l’État. Très vite, il a créé la Fab-T, un établissement public local agissant comme un hub de coopération et d’expérimentations pour les jeunes pousses. Les résultats sont vite venus. La Fab-T vient d’organiser pour la deuxième année consécutive l’Up’Percut Forum, un salon réunissant les collectivités territoriales, les citoyens et les entrepreneurs. L’occasion de présenter les start-up qui ont été créées et d’exposer leurs produits et services. Plus de 60 entreprises étaient présentes comme la Cité de la chaussure, une boutique de modèles 100% local, ou Ma Bouteille s’appelle Reviens, une entreprise de lavage en circuit court de bouteilles consignées. Ici, on discute, on échange, on imagine une ville qui sache construire une économie au service des hommes. « L’idée est de faire ensemble et d’inventer un nouveau modèle d’entreprise », explique Michel Nicolas, directeur de la Fab-T.

Dupliquer le modèle

L’objectif à l’horizon 2030 est de mobiliser 2 500 citoyens, créer 100 nouvelles sociétés et 1 500 emplois supplémentaires. Le territoire dispose des moyens de l’État à hauteur de 21 millions d’euros. En surplus, la Fab-T vient d’obtenir une enveloppe de 5 millions d’euros auprès de France Active. Mais la grande ambition de l’établissement est de dupliquer son modèle. Un dessein en passe de se réaliser puisque Michel Nicolas va rejoindre l’année prochaine les équipes de la métropole nantaise comme directeur général adjoint. Il aura pour mission de développer un écosystème similaire. Comme quoi, les territoires modestes peuvent aussi inspirer les grands.

*Vingt-quatre territoires ont été désignés « Territoires d’innovation » en 2019.

 

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