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Bordeaux, Lyon et Montpellier vont pouvoir plafonner les loyers

par Sébastien Fournier
Logements à Bordeaux
Temps de lecture : 2 minutes

Les loyers des métropoles de Bordeaux, Montpellier et Lyon vont désormais pouvoir être plafonnés comme à Paris et Lille après une décision du gouvernement prise vendredi dernier, qui exclut toutefois des communes où les élus locaux dénoncent des hausses de loyers « scandaleuses ».

La ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, a validé la candidature des trois métropoles pour la mise en place de l’encadrement des loyers, prévu par la loi Elan de 2018.

Jusqu’à présent, seules Paris et Lille disposaient de loyers plafonnés, avec neuf villes de Seine-Saint-Denis (Aubervilliers, Épinay-sur-Seine, L’Île-Saint-Denis, La Courneuve, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine, Stains, Villetaneuse) depuis le 1er juin.

L’encadrement des loyers interdit aux propriétaires de demander aux locataires un montant supérieur à une somme donnée, celle-ci variant selon les quartiers en fonction de l’état du marché. Il s’applique dans des zones de plus de 50 000 habitants « où il existe un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements ».

Bordeaux et son agglomération connaissent « des augmentations fortes des prix de l’immobilier et une tension locative très importante (…) Bordeaux en particulier se classe, depuis quelques années, parmi les villes plus chères de France », ont relevé la Ville et la Métropole.

« Pour le même loyer, les habitants ont perdu en quatre ans en moyenne 18 m2 », ont-elles ajouté.

Villeurbanne, en périphérie de Lyon, va aussi pouvoir plafonner les loyers. À Lyon, Bruno Bernard, président EELV de la métropole, s’est félicité d’ « un outil parmi d’autres qui va nous aider à maîtriser le coût des loyers, en particulier des petites surfaces ».

Le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, s’est également réjoui : « Les prix des loyers dans le privé ont flambé et les plus modestes peinent à rester dans le cœur de la Métropole. Ce n’est pas acceptable ».

D’autres villes s’étaient également portées candidates en novembre dernier pour bénéficier du dispositif, mais leurs candidatures ont été refusées : Grenoble ; Grigny dans l’Essonne, l’une des villes les plus pauvres de France ; et onze communes de Grand-Orly Seine Bièvre, au sud de Paris.

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