On le dit depuis un moment : les grandes villes et leurs groupements ont souffert de la crise sanitaire. France urbaine et la Banque postale viennent de mesurer l’ampleur des dégâts dans leur sixième édition de « Territoires urbains – portrait financier », une analyse des comptes des grandes collectivités (communes et EPCI) en 2020.
Il en ressort que l’épargne brute des grandes villes et leurs groupements (qui correspond au solde de la section fonctionnement) a chuté de 13,8 % par rapport à 2019 qui affichait, comme en 2018, une forte croissance. Les territoires urbains ont encaissé moins de recettes et ont davantage dépensé pour amortir les effets de la crise. Les charges sociales, notamment, ont augmenté principalement à Paris et à la métropole de Lyon, où les deux collectivités assument les compétences sociales propres aux départements.
Ce nouvel opus montre aussi une baisse notable de 16 % des investissements par rapport à 2019. Pour en mesurer l’ampleur, les auteurs comparent la situation avec une année électorale « classique » où le rythme décélère d’ordinaire de 10 %. Cet effondrement s’explique par la diminution importante des dépenses d’équipement (-17,8 %) aussi bien pour les communes que pour les groupements.
Pour la première fois, France urbaine et la Banque postale ont analysé, avec le concours du GART, les comptes de la mobilité. En 2020, le produit du versement mobilité a diminué dans 47 des 53 territoires urbains, avec pour conséquence une baisse moyenne de 5,1 % et un recul supérieur à 10 % pour quatre d’entre eux. Côté recettes tarifaires, elles ont diminué de 32 % en moyenne, avec des baisses variant de 18 % à 49 %.
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