La Métropole européenne de Lille veut favoriser le retour à la terre des biodéchets. Elle vient d’annoncer la mise à disposition de sacs de compost pour les particuliers dans les déchèteries du territoire. Cette action vise à réduire de 15 % le poids des ordures collectées et en valoriser les deux tiers.
Exploité depuis 2018 par Séquoia filiale de Suez, le Centre de valorisation organique (CVO) de la Métropole européenne de Lille (MEL), première usine du genre construite en France, traite les déchets organiques issus de la collecte en porte-à-porte, des déchèteries, de la restauration scolaire ou encore des espaces verts. 75 000 tonnes ont été traitées en 2021. Une performance depuis son lancement en 2007, après une année 2020 de travaux pour l’optimiser. Cet équipement de pointe est capable de produire 19,2 GWh de biogaz réinjecté dans le réseau urbain et 23 521 tonnes de biocompost.
Un renforcement de l’économie circulaire
Alors que le compost est destiné au secteur agricole pour la fertilisation des sols, la MEL souhaite aujourd’hui proposer gratuitement 10 % de la production aux habitants de la MEL à travers les déchèteries. Le compost est disponible depuis le 29 avril en sacs de 40 litres pour faciliter le transport et l’utilisation à domicile.
Progressivement, à partir de 2023, la MEL proposera à l’ensemble des 500 000 foyers du territoire une solution de tri à la source des biodéchets conformément à la loi. Elle mettra en place des poubelles biflux pour les séparer des autres ordures résiduelles et déploiera un système de compostage collectifs ou individuels. Sur ce dernier point, la MEL n’en est pas à son premier coup d’essai. Depuis 2019, elle distribue des kits individuels aux ménages, sous forme d’expérimentation.
“Des services très concrets”
« Le CVO nous délivre des services très concrets : la production de gaz, injecté dans le réseau général, participe à faire rouler nos bus et chauffer des maisons ou des écoles. Le compost bénéficie aux agriculteurs locaux qui fertilisent leurs champs. Dorénavant, ce compost sera facilement accessible aux métropolitaines et aux métropolitains pour leur propre usage », souligne Damien Castelain, président de la MEL.
À terme, le CVO pourra traiter jusqu’à 108 000 tonnes de déchets organiques et donc produire davantage de gaz et de compost ce qui le place dans les 10 premières unités de valorisation en France.
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