Les grandes villes et métropoles entrent enfin dans la danse. Le gouvernement et l’association France urbaine qui les regroupent ont conclu un « accord de méthode » autour de la relance économique, qui doit permettre de mobiliser une enveloppe de 10 milliards d’euros. Jusqu’à présent, l’Etat s’était principalement affiché auprès des régions dans le cadre de la territorialisation du plan de relance.
C’est une bonne nouvelle pour les élus urbains qui trépignaient d’impatience de voir reconnaître leur rôle en matière de développement économique, en particulier dans ce contexte pandémique. L’accord formalisé entre le Premier ministre et Johanna Rolland, maire (PS) de Nantes et présidente de France urbaine sera décliné localement en « contrats de relance et de transition écologique », comme celui qui a été paraphé vendredi pour la métropole de Nantes (voir encadré ci-dessous).
Cet « accord de méthode » souligne « la responsabilité majeure des grandes villes, agglomérations et métropoles dans la relance » et dégage plusieurs axes prioritaires.
D’abord l’économie, l’Etat et les métropoles s’engageant sur « plusieurs actions concrètes » comme promouvoir le tissu de « proximité » (commerce, artisanat, tourisme…), « travailler sur un dispositif de reconquête industrielle adapté aux grands territoires urbains » ou encore favoriser l’économie sociale et solidaire ou les circuits courts.
Une enveloppe de 10 milliards
Dans le champ social, les métropoles pourront expérimenter des « actions pour l’insertion des jeunes et la lutte contre la précarité étudiante », et renforcer leur implication « en direction des quartiers politique de la ville ».
Sur le volet écologique, Etat et métropoles doivent mieux se coordonner sur « la rénovation thermique des bâtiments ». Et sera mis en place « un nouveau bonus de 30 000 euros par véhicule pour l’acquisition de bus électriques et à hydrogène par les collectivités urbaines.
L’enveloppe de 10 milliards d’euros regroupe des crédits déjà connus, issus du plan de relance (6,5 milliards), du dernier comité interministériel de la ville (2,3 milliards), ou dédiés aux mobilités urbaines (1,3 milliard).
Aux côtés de Johanna Rolland, le Premier ministre a voulu aussi illustrer la « dimension symbolique de l’union sacrée face à la crise », en montrant que « les clivages, les recettes habituelles n’ont pas lieu d’être », a-t-on fait valoir à Matignon.
1,5 Md€ financés à parité État-Métropole, c’est le montant du CRTE de Nantes Métropole.Il financera : • l’acquisition de 49 rames de tramway (135 M€) ; |
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