Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, et Olivier Klein, ministre délégué à la Ville, ont reçu les élus la semaine dernière afin de régler l’épineuse question des dark stores. Objectif : mieux encadrer l’activité sans pour autant l’interdire.
Par Jarod Charbit
Voilà de quoi satisfaire les élus locaux. Ils ont été réunis par le gouvernement mardi dernier afin de résoudre l’épineux problème des dark stores. Ces enseignes du capitalisme de plateforme, installées sauvagement au pied des immeubles, en plein centre-ville, engendrent des nuisances considérables sans compter les infractions au code de l’urbanisme et la concurrence déloyale qu’ils livrent aux autres commerces. Les élus avaient tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises auprès de l’Etat. « Ce n’est pas le Far West », avait alors tonné Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris. Le gouvernement leur en a enfin donné raison en confirmant l’illégalité. Concrètement, un arrêté sera prochainement pris confirmant que les dark stores sont des entrepôts et non des commerces. Les élus locaux se sont réjouis de cette décision. « Aujourd’hui sonne la fin de l’ambiguïté », s’est félicité Emmanuel Grégoire. Les dark stores sont sommés de quitter le centre-ville.
Pour autant, le gouvernement ne souhaite pas interdire cette activité. Des solutions tel que l’installation d’un point de collecte et la réduction de la zone de stockage prévue à un tiers de l’espace total sont envisageables. Il est également question d’une délocalisation des « entrepôts », passant de centre-ville à zone périphérique. Cependant, cette contrainte marquerait la fin d’une promesse de livraison en moins de 10 minutes.
Lire sur le même sujet :
Grand Paris : des outils pour améliorer la logistique urbaine