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Finances des grandes villes : ça va mieux, mais prudence…

par Sébastien Fournier
Temps de lecture : 2 minutes

L’Association des élus urbains, France urbaine et la Banque postale ont rendu publics mercredi 14 septembre les comptes des grandes villes et métropoles pour l’année 2021. Leur situation financière est meilleure qu’en 2020 mais des inquiétudes demeurent pour l’avenir.

Par Samuel Dana

« Le bilan financier est positif pour 2021, l’attention se tourne à présent sur 2023 et 2024 », résumait François Rebsamen, Maire de Dijon, lors de la traditionnelle présentation des comptes 2021 des grandes villes et métropoles, organisée par la Banque Postale et France urbaine le 14 septembre dernier. Après une année marquée par le pandémie, les 80 territoires urbains* ont vu leurs recettes augmenter de 4,4 % en 2021. Une hausse dopée surtout par le produit des services qui ont crû de 12,5 %. Pour autant, le niveau de 2019 n’a pas été rattrapé.

La capacité d’autofinancement a augmenté de 15 % et les investissements de 5,6 %. De quoi redonner de l’espoir dans l’avenir. Cependant, l’inflation inquiète les élus. En effet, celle-ci peut avoir, dans les années à venir, un impact néfaste sur les dépenses énergétiques, à l’image de la hausse du prix de l’électricité. L’inquiétude est d’autant plus grande avec l’annonce de la suppression de la CVAE. La mesure est aussi dangereuse qu’injustifiée selon France urbaine, même si le ministre de l’Économie a annoncé vouloir la mener sur deux ans.

Une réforme contradictoire

Après avoir quasiment divisé par deux le poids des impôts économiques au sein du panier de ressources des communes et des EPCI, le gouvernement poursuit l’assèchement de l’imposition économique locale en France, selon les élus urbains. Si la réforme devait se faire, cette dernière viendrait réduire leur capacité à investir, et casserait le lien fiscal qui existe entre les territoires et les entreprises. « Ce n’est pas le Cac40 qui va compléter nos implantations locales », a raillé François Rebsamen.

Il et vrai que cette réforme serait contradictoire avec les injonctions adressées par le gouvernement autour des défis portant sur la révolution énergétique et écologique comme la mise aux normes du bâti très énergivore. « Si on veut lutter contre le réchauffement climatique, il va falloir lutter contre les passoires thermiques », interpellait François Rebsamen. CQFD.

France urbaine, continue le « combat » : les élus locaux ne perdent pas espoir que le gouvernement reconsidère la suppression de la CVAE. Peut-être comptent-ils sur l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale pour faire capoter la mesure qui devrait être examinée en loi de Finances dans les prochaines semaines ? A suivre…

* membres de France urbaine

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Les élus urbains contre la suppression de la CVAE

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