La croissance de la population française continue de faiblir, principalement à cause d’un solde naturel moins important (nombre de morts soustrait au nombre de naissances).
Avec l’AFP
Le dynamisme démographique s’affaiblit avance l’INSEE. Entre 2013 et 2019, la population française a augmenté annuellement de 0,4 % contre 0,5 % entre 2008 et 2013.
« C’est encore le solde naturel qui fait la croissance démographique en France, mais il est de moins en moins élevé », explique l’institut de la statistique. Il a perdu 0,1 point pour s’établir à 0,3 % par an durant cette période.
D’une manière générale, toutes les régions ont vu leur croissance démographique ralentir, à l’exception de la Guyane mais aussi de la région PACA dont la croissance se renforce, grâce au département du Var », a détaillé auprès de l’AFP Valérie Roux, cheffe du département de la démographie à l’Insee.
Si certains territoires sont très dynamiques, notamment l’Île-de-France (1 % de croissance chaque année pour la Seine-Saint-Denis) et la façade Atlantique (1,2 % pour la Loire-Atlantique), 20 départements ont perdu des habitants chaque année, contre 11 lors de la précédente période.
« Ils sont principalement situés dans la diagonale du vide, et Paris », note Valérie Roux. « Dans les territoires ruraux autonomes très peu denses, la baisse de population est plus due au solde naturel qu’au solde migratoire : c’est l’effet du vieillissement de la génération du baby-boom et de la baisse du nombre moyen d’enfant par femme », ajoute-t-elle.
Les métropoles attirent toujours
Les territoires les plus porteurs de la croissance démographique sont situés en périphérie des grandes villes, comme Paris, Lyon, Marseille ou Bordeaux. « La croissance est en effet élevée lorsque les communes rurales sont sous forte influence des pôles (+ 0,7 % en moyenne par an) », précise l’Insee.
Valérie Roux relève que « les métropoles de province sont très dynamiques, notamment Bordeaux avec une très forte croissance annuelle de 1,4 % ».
Paris, elle, voit sa population diminuer chaque année (- 0,5 %) malgré un fort dynamisme natal qui persiste (+ 0,7 % de solde naturel). Cette chute est due aux départs de la ville, qui lui font perdre chaque année un peu plus d’1 % de population. Néanmoins, « 6 ménages sur 10 quittant Paris restent en Île-de-France », note Valérie Roux.
Les chiffres déclarés en 2019 constituent la population légale française depuis 1er janvier.
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