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Démographie : un solde naturel historiquement bas, aggravé par la crise sanitaire

par Sébastien Fournier
Temps de lecture : 2 minutes

Excédent de décès et baisse de l’espérance de vie : les chiffres délivrés par l’Insee le 19 janvier sont éloquents sur les conséquences de la crise de la Covid-19. Avec 667 400 morts en 2020, c’est une augmentation de 9 % du nombre de décès que l’on constate en un an. Visuellement (voir graphique), les deux vagues de Covid-19 sont flagrantes avec une hausse de 26 % du nombre de décès en mars-avril 2020 par rapport à la moyenne de la même période entre 2016 et 2019, et de 22 % entre octobre et mi-décembre 2020 par rapport à la moyenne. Pour le seul mois d’avril, on enregistre une hausse de 37 % du nombre de morts par rapport à avril 2019 ; en novembre, l’augmentation est de 25 %.

En outre, “l’espérance de vie à la naissance, qui connaît un ralentissement depuis 10 ans, baisse nettement en 2020”, souligne Sylvie Le Minez, de la direction des statistiques démographiques et sociales de l’Insee. Les femmes perdent 0,4 an (soit 4,8 mois) et les hommes 6 mois. L’espérance de vie à 60 ans baisse également dans les mêmes proportions.

La crise sanitaire vient donc aggraver la tendance à la hausse du nombre de décès, déjà sensible depuis 10 ans du fait du vieillissement de la génération des Baby-boomers. Dans le même temps, le nombre de naissances – 740 000 en 2020 – n’est pas impacté par la crise mais continue sa baisse enregistrée depuis six ans. De fait, le solde naturel est “historiquement bas”, indique l’Insee, à + 73 000 personnes en 2020 (contre + 140 100 en 2019).

Au 1er janvier 2021, la France compte 67,4 millions d’habitants (+ 0,3 %).

© Insee, janvier 2021

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