Face au changement climatique, deux stratégies complémentaires sont nécessaires : l’atténuation et l’adaptation. Si la première, qui vise la réduction des émissions de gaz à effet de serre, a pendant longtemps concentré l’attention, aujourd’hui, c’est sur l’adaptation que les collectivités locales doivent mettre les bouchées doubles. Car la hausse des températures est déjà là.
Par Magali Tran
Tout le monde en est maintenant convaincu : l’heure est à l’action. Et vite. Le changement climatique a surtout fait l’objet, ces dernières années, de stratégies d’atténuation visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre. Des efforts formalisés dans les PCAET (Plan climat air énergie territoriaux) qu’il reste nécessaire de poursuivre et surtout d’accélérer.
En effet, dans son rapport annuel rendu cet été, le Haut conseil pour le climat (HCC) estime que, en France, « le rythme actuel de réduction annuelle (des émissions de gaz à effet de serre) devra pratiquement doubler, pour atteindre au moins 3 % dès 2021 (-13 Mt éq CO2) et 3,3 % en moyenne sur la période du troisième budget carbone (2024-2028) ». Mais le climatologue Jean Jouzel, ancien vice-président du GIEC, souhaite faire passer un autre message : « La priorité reste de diminuer les émissions de gaz à effet de serre mais il faut aussi penser à l’adaptation car le réchauffement est inéluctable. » Les hausses de température sont déjà là, on le sait, de l’ordre de +1,1°C au niveau mondial. Dans son rapport sur la résilience des territoires, le think tank The Shift Project estime pour sa part que « le réchauffement des températures se poursuivra au moins jusqu’en 2050. Si nous pouvons encore limiter ses effets, certaines…
Lire sur le même sujet :
Les villes moyennes veulent accélérer la transition écologique