Le maire (ex-LR) de Nice Christian Estrosi lancera en septembre une « plateforme participative » avec, à l’approche de la présidentielle, des propositions de réforme dans une logique de décentralisation.
« L’essentiel pour notre pays aujourd’hui est de trouver le moyen de bâtir une majorité qualifiée au Congrès pour réformer la Constitution. C’est le véritable enjeu des prochaines années », a affirmé M. Estrosi à des journalistes.
Car « tant qu’on ne franchit pas cette étape, la France sera dans l’incapacité de faire des réformes structurelles, tant au plan régalien qu’économique, industriel ou fiscal », et « quelque soit le prochain président, il ne pourra rien changer s’il ne dispose pas de cette majorité », a-t-il averti.
C’est pourquoi une « plateforme participative » sera lancée « à la rentrée », a ajouté M. Estrosi qui a quitté LR il y a un mois après un différend sur les accords avec LREM en région Paca.
Avec son mouvement La France Audacieuse, « jusqu’à présent on avait une réflexion plus interne à des élus et des exécutifs locaux, il faut l’élargir », a-t-il ajouté, expliquant que la future plateforme serait composée « d’hommes et de femmes d’horizons différents », de décideurs économiques et décideurs locaux, avec « des instituts et des personnalités qualifiés pour nous apporter leur expertise ».
Il faut selon lui « transférer aux territoires des pouvoirs législatifs et réglementaires, comme en Espagne, en Allemagne ou en Grande Bretagne, dans les domaines relevant des compétences territoriales » (logement, formation, environnement…)
Notamment « il y a deux domaines où l’Etat doit vraiment partager ses responsabilité avec les collectivités: la santé, dont elles ont géré 80% de l’épidémie sans en avoir les compétences, et la sécurité ».
« Il m’arrive de faire part de ces réflexions » au président de la République, « je le sens très ouvert » à ces idées, a-t-il ajouté.
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