Alors que les nouveaux députés font leur entrée aujourd’hui à l’Assemblée nationale, Objectif Métropoles de France présente les résultats dans les départements qui comptent sur leur territoire une métropole (hors Paris). Voici ce qu’il faut retenir.
Alpes-Maritimes – métropole de Nice
La vague RN est passée par les Alpes-Maritimes. 3 candidats y ont été élus. LR parvient tout de même à sauver les meubles avec 5 candidats élus. Dans la 1ère circonscription, Éric Ciotti l’emporte face à Graig Monetti, poulain de son meilleur ennemi Christian Estrosi. Une victoire qui donne le sourire au candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle, d’autant que Christelle d’Intorni, sa protégée, bat celle d’Estrosi, Marine Brenier, dans la 5e circonscription. A noter que dans les Alpes-Maritimes, 5,57 % des électeurs ont décidé de voter blanc au second tour. C’est plus du double qu’à l’échelle nationale.
Bas-Rhin – métropole de Strasbourg
Dans le Bas-Rhin, deux nouveaux élus de la Nupes vont faire leur entrée à l’Assemblée nationale. Il s’agit de Sandra Regol élue dans la 1re circonscription face au candidat de la majorité présidentielle Alain Fontanel. Dans la 2e circonscription, Emmanuel Fernandes arrive devant le député sortant Sylvain Waserman. Six candidats Ensemble ont été élus et Patrick Hetzel, LR, a été largement reconduit dans la 7e circonscription.
Bouches-du-Rhône – métropole Aix-Marseille-Provence
Le vainqueur, ici, c’est le Rassemblement national. Le parti de Marine Le Pen envoie 6 députés à l’Assemblée nationale. Il gagne notamment dans les circonscriptions perdues par LR qui disparaît totalement du paysage législatif. Il doit également ses autres succès grâce à des duels contre la Nupes. La gauche de son côté progresse. On retiendra notamment les élections du communiste Pierre Dharréville (13e) et de l’insoumis Manuel Bompard, dans le fauteuil de Jean-Luc Mélenchon (4e). A Marseille, elle gagne deux nouveaux sièges notamment dans les quartiers populaires du nord de la ville (7e). Enfin, du côté de la majorité présidentielle, des neuf sièges de l’assemblée sortante, elle en perd seulement trois.
Côte-d’Or – métropole de Dijon
Le second tour des élections législatives en Côte-d’Or s’est soldé par un équilibre des forces par rapport à 2017, avec 4 députés pour la majorité présidentielle et un élu pour Les Républicains. Deux nouveaux députés vont faire leur entrée à l’Assemblée, Benoit Bordat (Ensemble) et Hubert Brigand (LR).
Finistère – métropole de Brest
À la pointe de la Bretagne, on vote majoritairement Ensemble. Le centre du département a toutefois voté en faveur de la Nupes. Au cœur de la métropole de Brest, le député proche de Renaissance, Jean-Charles Larsonneur, a été réélu de justesse.
Gironde – métropole de Bordeaux
Le fait le plus marquant de ce scrutin, c’est la prise par le RN de deux circonscriptions, dans le Blayais et le Médoc, détenues par la majorité présidentielle. Même si Ensemble perd du terrain, il conserve sa majorité dans le département. La Nupes ne gagne qu’une circonscription, la 2e celle de Bordeaux centre, avec l’élection de l’écologiste Nicolas Thierry. Elle conserve les 3e et 4e, historiquement à gauche.
Haute-Garonne – métropole de Toulouse
Une recomposition s’opère en Haute-Garonne. Dans la droite ligne de la présidentielle, la gauche gagne du terrain, notamment dans les zones urbaines. Sur les neuf circonscriptions gagnées en 2017 par les macronistes, la Nupes en a repris cinq. Dans la 8e circonscription, le député socialiste sortant, Joël Aviragnet, garde son siège face au RN. La sortante Monique Iborra (Ensemble) conserve le sien dans 6e avec seulement trois voix d’avance. La candidate Nupes a déposé un recours.
Hérault – métropole de Montpellier
Au second tour, l’extrême droite a fait une percée avec l’élection de 3 députés. Si deux d’entre eux sont des nouveaux élus RN, la troisième, Emmanuelle Ménard, était candidate à sa succession. Elle ne portait pas les couleurs du RN. De leur côté, la Nupes et Ensemble se partagent les six autres circonscriptions, à parts égales.
Ille-et-Vilaine – métropole de Rennes
Dans l’Ouest du département, la Nupes domine, et à l’Est, c’est plutôt Ensemble. Au milieu, où figure la métropole de Rennes, la Nupes remporte trois circonscriptions avec des scores de près de 60 % comme dans la 8ème.
Indre-et-Loire – métropole de Tours
Sur les cinq circonscriptions, Ensemble en conserve quatre. La première, celle de Tours, au cœur de la métropole, a été ravie par Charles Fournier de la Nupes au marcheur Philippe Chalumeau avec plus de 53 % des voix.
Isère – métropole de Grenoble
C’est la débâcle pour la majorité présidentielle. Sur les 9 députés élus en 2017 dans le département, seulement 4 ont réussi à se faire réélire, notamment le médiatique ministre délégué aux Relations avec le Parlement, Olivier Véran. 3 circonscriptions ont été gagnées par des candidats Nupes (LFI et EELV), notamment à Grenoble. Dans la 7e circonscription où la députée sortante ne se représentait pas, le président de la fédération iséroise LR, Yannick Neuder, a été élu. Enfin, dans la 6e circonscription, la députée sortante de la majorité présidentielle a été battue par Alexis Jolly du RN.
Loire – métropole de Saint-Etienne
LR reprend ici des couleurs. La droite ravit 2 circonscriptions détenues alors par la majorité présidentielle. Dans la 2e circonscription, celle du sud de Saint-Étienne, la candidate Nupes, Andrée Taurinya bat Jean-Michel Mis, le député sortant (Ensemble).
Loire-Atlantique – métropole de Nantes
Dans ce département, Ensemble perd fortement du terrain. Alors que les partis de la majorité présidentielle se partageaient l’intégralité des circonscriptions, la Nupes remporte 5 circonscriptions sur 10, notamment dans le cœur de la métropole, plus marqué à gauche. Trois candidats sortants sont réélus dans le département.
Loiret – métropole d’Orléans
Le Rassemblement national remporte 2 circonscriptions qui étaient auparavant détenues par LR. Dans la 4ème circonscription, le candidat RN, Thomas Ménagé, obtient 63 % des suffrages, ici même où Jean-Michel Blanquer avait échoué au premier tour. Au cœur de la métropole d’Orléans, Ensemble conserve ses positions.
Meurthe-et-Moselle – métropole de Nancy
Dans la deuxième circonscription, au cœur de la métropole, Stéphane Hablot, le maire PS de Vandoeuvre, n’a pas réussi son pari. Le candidat Ensemble, peu connu, l’a devancé de 126 voix. Dans la troisième circonscription, au nord du département, la Nupes s’impose toutefois, en ravissant le siège au macroniste sortant Xavier Paluszkiewicz.
Moselle – métropole de Metz
Dans ce département, l’effondrement d’Ensemble a profité au RN, à la Nupes et à LR. Sur les 9 sièges, 3 seulement ont été conservés par la majorité. Le RN en gagne 3, LR, 2 et la Nupes un seul.
Nord – métropole de Lille
Une recomposition s’opère dans le Nord. Dorénavant, le Rassemblement national compte 6 députés au lieu d’un seul. Il est présent dans la métropole Lilloise, dans la 16e circonscription qui était alors détenue par le communiste Alain Bruneel. A Roubaix, la Nupes ravit la circonscription à la marcheuse Catherine Osson. Globalement, la gauche reprend des couleurs sans réellement progresser.
Puy-de-Dôme – métropole de Clermont-Ferrand
Dans le Puy-de-Dôme, la 1ère circonscription alors aux mains de la majorité présidentielle bascule à gauche. Dans ce territoire au cœur de la métropole, Marianne Maximi (Nupes) l’emporte avec 52,23 % des voix face à la députée sortante Valérie Thomas (Ensemble). Dans le reste du département, peu de changement. Toutefois, dans la 4e circonscription, une nouvelle députée a été élue. Il s’agit de Delphine Lingemann (Ensemble) . Elle a été contestée notamment par le président du Modem 63 Laurent Pradier, qui s’est présenté face à elle au premier tour.
Rhône – métropole de Lyon
La majorité présidentielle recule dans le département. Alors qu’elle détenait 12 circonscriptions, elle sauve les meubles avec 7 députés élus. Blandine Brocard, Thomas Gassilloud, Jean-Luc Fugit et Cyrille Isaac-Sibille ont été facilement réélus dans les 5e, 10e, 11e et 12e circonscriptions. En revanche, Yves Blein, l’ancien maire de Feyzin a été battu dans la 14e. De son côté, la gauche, absente jusqu’alors dans le département, obtient 4 sièges. Enfin, la droite gagne une circonscription de plus par rapport à 2017, avec 3 députés élus.
Seine-Maritime – métropole de Rouen
Dans le département, la Nupes et Ensemble obtiennent chacun cinq députés. Le député sortant Damien Adam (Ensemble) de la 1ère circonscription a été réélu avec seulement 78 voix d’avance. Dans la 10e circonscription, le député sortant de la majorité présidentielle a été élu également d’une courte tête. Seulement 64 voix le séparent du candidat RN. Aucun des 6 candidats RN qui s’étaient maintenus au second tour n’ont été élus.
Var – métropole de Toulon
Dans le Var, un département qui fut jadis une terre de l’UMP, huit duels ont opposé des candidats du RN et d’Ensemble. Et c’est le parti de Marine Le Pen qui en est sorti victorieux. Sept circonscriptions ont été remportées par le RN. Aucun des sortants de la majorité présidentielle n’a pu conserver son siège. Seule la première circonscription a pu être sauvée avec l’élection d’un nouveau venu, Yannick Chenevard (Ensemble).
Légende :
Lire sur le même sujet :
Retour sur la présidentielle : le vote des grandes métropoles