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Une étude commandée par le gouvernement tente de réhabiliter le diesel

par Sébastien Fournier
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Afin de définir « en toute transparence » les performances environnementales de l’offre actuelle de voitures essence et diesel (Euro6d-Temp – la dernière norme européenne), l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles a lancé, à la demande du ministère de la Transition écologique, une étude d’évaluation des émissions polluantes sur un panel de 22 véhicules, représentatifs des modèles vendus en France.

Les résultats montrent qu’à l’exception de deux cas, les émissions de polluants en usage réel respectent en moyenne les seuils normatifs, aussi bien en essence qu’en diesel, y compris dans des conditions de conduite très dynamiques ou dans des conditions climatiques froides et chaudes.

L’étude confirme également que certains diesels sont moins polluants sur certains critères que leur équivalent à essence. Promus pendant longtemps par l’État, à coups d’avantages fiscaux et à la pompe, chouchous des entreprises et des gros rouleurs, les diesels sont progressivement tombés en disgrâce, avec notamment le « Dieselgate » qui a vu Volkswagen reconnaitre un trucage de ses taux d’émission. Cette motorisation représentait 57 % des ventes de voitures en France en 2015. Après une forte chute, elle s’est stabilisée autour de 31 % sur les 11 premiers mois de 2020.

Toutefois, les diesels émettent 2,8 fois plus d’oxydes d’azote, nocifs. Deux véhicules équipés d’un filtre moins récent, sans système de dépollution à l’urée (AdBlue), ont même été mesurés au-delà des normes, et seront examinés par l’autorité chargée de la surveillance du marché.

Quant aux émissions de particules fines qui attaquent les poumons et le cœur, elles sont largement supérieures en essence qu’en diesel, jusqu’à 2,6 fois supérieures sur les véhicules les plus lourds. Les émissions de monoxyde de carbone sont aussi supérieures en essence, à 434 mg/km, contre 83 mg/km en moyenne pour les véhicules diesels.

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