Après Paris, Lyon ou Bordeaux, Marseille va augmenter la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, afin de favoriser le retour de biens à la location, sur un marché marqué par une flambée des prix.
Avec l’AFP
La majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires va passer « de 20 à 60 %, le taux maximal autorisé » par le code général des impôts, a annoncé à la presse Joël Canicave, maire adjoint aux Finances et président du groupe de la majorité municipale.
« On attend de cette surtaxe que les logements à Marseille qui sont peu ou pas utilisés soient remis dans le circuit normal de la location », a expliqué l’élu, évoquant notamment le cas des biens gelés pour de la location saisonnière durant l’été via la plateforme Airbnb.
« C’est une taxe supplémentaire qui peut aussi avoir un effet financier, même si on ne peut pas encore le mesurer car la loi prévoit tout un dispositif de dégrèvements, a précisé l’élu, évoquant toutefois « une première évaluation de 3 millions d’euros » de recettes supplémentaires pour la ville.
D’autres grandes villes y recourent
Selon le maire adjoint, seuls 15 000 logements sur les 450 000 de la cité phocéenne seraient concernés par cette surtaxe. Mais elle ne touchera pas les locations saisonnières rapportant plus de 5 000 euros par an à leur propriétaire, qui sont déjà astreintes à une autre taxe, « la cotisation foncière des entreprises CFE », payée à la Métropole.
Avant Marseille, d’autre grandes villes comme Paris, Lyon, Montpellier, Nice ou Bordeaux, ont choisi de porter à 60 % la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, afin de lutter contre la sous-occupation de certains logements.
« Si la mesure ne sera applicable dans la plupart des villes qu’en 2022, on sait que Paris, qui avait anticipé le vote de la loi, a pu remettre dans le circuit plus de 5 % des logements en résidences secondaires dans la capitale », a précisé Joël Canicave.
La ville de Marseille connaît une flambée des prix de l’immobilier, atteignant + 7,2 % en un an, selon un récent rapport de la chambre des notaires des Bouches-du-Rhône.
A lire sur le même sujet :
L’Etat (à nouveau) au chevet de Marseille