Accueil Actualités Journées de France urbaine : « L’intercommunalité est le monde de demain. La commune seule est le passé »

Journées de France urbaine : « L’intercommunalité est le monde de demain. La commune seule est le passé »

par Yoanna Sallese
Temps de lecture : 2 minutes

Trois questions à… Olivier Landel, délégué général de France urbaine

La troisième édition des Journées Nationales de France urbaine se déroulera à Toulouse, les 28 et 29 mars 2019, quelques jours avant les conclusions du grand débat national. Lors de ces deux jours, les présidents de métropoles et maires de grandes villes aborderont plusieurs sujets d’actualité, portant notamment sur les relations entre l’Etat et les collectivités locales. L’occasion pour Olivier Landel, délégué général de l’association, d’évoquer ces enjeux.

Propos recueillis par Yoanna Sallese

Que souhaitez-vous apporter dans le cadre du grand débat national ? Quelles sont vos propositions ?

Nous souhaitons plus de solidarité, plus de protection de l’environnement et plus de développement économique. Pour ce faire, nous avons sélectionné 15 propositions qui s’articulent autour de l’autonomie, la responsabilité et le dialogue. Par exemple, nous préconisons la promotion d’une véritable économie circulaire. Autre proposition, le renforcement du lien fiscal avec les citoyens : nos compatriotes demandent plus de justice fiscale sans renoncer au service public. Au moment où la suppression de la taxe d’habitation est envisagée, France urbaine affirme la nécessité de conserver une contribution, même minime, de chaque résident de nos villes et villages. Nous voulons également revenir sur la mauvaise décision de baisse des APL.

Qu’attendez-vous du gouvernement de manière générale ?

Je reprends une métaphore sur la parentalité : j’ai vécu le passage au monde adulte de mes enfants. A un moment donné, il faut admettre qu’ils peuvent se débrouiller tout seul. Pour les collectivités locales, c’est pareil. Nous ne sommes pas des « Tanguy ». Nous voulons que l’Etat nous laisse faire, nous sommes responsables devant nos concitoyens. Nous voulons gagner notre propre argent, et ne voulons pas de l’argent de poche donné par l’Etat. Je crois qu’il faut accepter de couper le cordon ombilical.

Lors de la conférence de presse de Territoires Unis du 13 mars, André Laignel a rappelé que les métropoles « ne sont qu’au service des communes ». Qu’en pensez-vous ?

C’est peut-être vrai dans les communautés de communes. Mais ce n’est pas du tout vrai dans les grandes communautés d’agglomération. André Laignel fait partie de ceux qui pensent que le squelette de la France est notamment constitué de la commune, du département et de l’Etat. Sauf qu’aujourd’hui, nous sommes au XXIe siècle. Pour faire tenir ce squelette, nous avons inventé des exosquelettes : les intercommunalités, les régions et l’Europe. L’intercommunalité est le monde de demain. La commune seule dans son coin est le monde d’hier.

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