Les élections municipales de 2020 ont réservé bien des surprises. Dans les villes de plus de 80 000 habitants, le résultat offre une image à l’exact opposé de 2014. En effet, il y a 6 ans, près de 54 % des villes étaient détenues par les forces de droite. Aujourd’hui, la même proportion est entre les mains des forces de gauche. La droite, qui avait opéré une razzia en 2014, perd des bastions comme Annecy, Nancy, Bordeaux ou Marseille, de belles prises pour la gauche. Elle sauve les meubles en gagnant Metz, qui était alors gérée par un socialiste. On retiendra de ce scrutin la mobilisation à gauche autour d’alliances conduites par des candidats écologistes. Plutôt qu’une vague verte, c’est une recomposition à l’intérieur de la gauche qui s’est opérée. Reste que l’abstention a été très forte dans les grandes villes. Elle était autour de 65 % au premier tour et près de 70 % au second, contre 55,3 % et 58,4 % au niveau national. Avec une exception toutefois, Toulouse, où 44 % des électeurs se sont déplacés.
Nouvelle donne dans les villes de plus de 80 000 habitants
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