À la date du 17 juillet, les 22 métropoles auront élu leurs exécutifs. De nouvelles têtes, notamment des femmes, font leur apparition. À Strasbourg, l’Eurométropole a désigné à sa tête la maire de Holtzheim, Pia Imbs, présentée comme sans étiquette alors que sa liste municipale était estampillée divers centre. Une gouvernance collégiale a été choisie aux côtés de la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian (EELV), élue première vice-présidente, et de la maire écologiste de Schiltigheim Danielle Dambach, élue deuxième vice-présidente. À la métropole de Rennes, la maire sortante de la ville-centre, Nathalie Appéré (PS), réélue très confortablement, prend la succession d’Emmanuel Couet qui se retire de la vie politique. À Bordeaux, suite à la victoire rose-verte, la métropole a élu à sa tête le socialiste Alain Anziani, l’influent maire de Mérignac. À Nancy, Mathieu Klein (PS), le tombeur de Laurent Hénart qui met fin au règne des radicaux, prend le siège d’André Rossinot (MR). À la métropole de Lyon, seule intercommunalité à avoir mis en place le suffrage universel direct, l’écologiste Bruno Bernard ravit le fauteuil à David Kimelfeld, le marcheur dissident et ancien adjoint de Gérard Collomb. Une page se tourne dans la capitale des Gaules.
De la mise en place des métropoles, on retiendra surtout les petits arrangements intercommunaux qui ont permis à certains élus de se maintenir. À la métropole de Lille, Damien Castelain (SE), a été confortablement réélu, malgré deux mises en examen et un bilan critiqué. À Paris, le président sortant de la métropole, Patrick Ollier (LR), rempile pour 6 ans, alors qu’il était écarté par son propre camp. À Marseille, la présidente sortante, Martine Vassal (LR), conserve, elle aussi, son siège malgré sa défaite dans la ville-centre.
Ces petits arrangements ne servent pas la démocratie. Il serait temps d’élire tous les exécutifs intercommunaux au suffrage universel direct, à commencer par les plus grandes agglomérations qui ont vu croître leurs compétences et leurs budgets. Ce serait le moyen de retisser le lien entre citoyens et élus qui s’est distendu au fil des années.