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Logement : des élus au bord de la crise de nerf

par Sébastien Fournier
Logements à Bordeaux
Temps de lecture : 2 minutes

Le diagnostic est connu depuis longtemps. Et les solutions aussi. Pourtant, rien ne bouge ou si peu… Pour sortir de la crise du logement, les élus locaux ont des idées mais ont le fâcheux sentiment de prêcher dans le désert. Ils viennent de tirer la sonnette d’alarme au cours d’une conférence de presse organisée jeudi 25 mai, à l’initiative de France urbaine, l’association des métropoles et grandes villes, et de sa secrétaire générale, Nathalie Appéré, maire (PS) de Rennes.

Pas suffisamment de logements construits, des injonctions contradictoires venant de l’État, une flambée des prix en raison de la guerre en Ukraine et de l’inflation…. Les élus locaux viennent de nouveau de dresser la sombre situation du logement en France. Et de tirer la sonnette d’alarme en interpellant le gouvernement, coupable de mollesse. Remontés comme des coucous suisses, ils attendent, un brin agacé, les conclusions du Conseil national de la refondation (CNR) dédié au logement, initialement prévues le 9 mai mais reportées au 5 juin.

Les élus locaux pressent le gouvernement d’agir

Les élus ont des solutions pour sortir de la crise et ils ne souhaitent pas seulement que l’État les entende. Au cours de la conférence de presse, ils ont enfoncé le clou sur le sujet, très sensible, de la décentralisation des politiques du logement, une piste souhaitée par le président de la République. Toutefois, s’ils y sont favorables, c’est à la condition que les moyens financiers soient garantis et que l’État ne se dérobe pas. « L’État doit rester pleinement engagé dans les politiques de logement, en conservant notamment la politique de l’hébergement d’urgence, en tant que garant de la solidarité nationale, de la cohésion sociale et de la politique d’immigration et d’intégration », expliquent-ils.

Les élus des grandes villes, agglomérations et métropoles, en particulier, souhaitent voir aussi conforter les délégations déjà existantes et reconnues aux intercommunalités, telles que la délégation des aides à la pierre. Ils souhaitent en outre pouvoir gérer tout ou partie des crédits MaPrimeRénov’ et du Service d’accompagnement pour la rénovation énergétique (SARE). Autre demande, qui n’est pas nouvelle, c’est la définition du zonage à laquelle ils souhaitent être associés. Enfin, pour la délicate mise en œuvre du ZAN, ils ne veulent pas que la justice sociale soit sacrifiée.

Les conclusions du CNR Logement iront-elles dans leur sens ? Réponse le 5 juin si toutefois un nouveau report n’est pas annoncé.

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