Véritables vitrines de la France, les aéroports de Paris et de province ont mis en place une organisation spécifique pour offrir la meilleure expérience possible aux athlètes et aux passagers durant les Jeux Olympiques et Paralympiques d’été 2024. Précisions à Paris et à Marseille.
Par Olivier Constant
À grand événement, grande organisation. Cent ans après avoir accueilli ses derniers Jeux Olympiques d’été, la France peaufine encore ses équipements et ses dispositifs pour être fin prête au rendez-vous du 26 juillet 2024.
Au plan des installations aéroportuaires, toute l’attention sera portée sur celles de Paris-Charles de Gaulle (CDG) et de Paris-Orly. C’est en effet dans la ville capitale qu’auront lieu la majorité des épreuves.
Aussi, et comme l’explique Augustin de Romanet, président directeur-général du Groupe ADP, « l’enjeu est considérable. Car c’est à CDG, à Paris-Orly et à Paris Le Bourget que les premiers instants de la fête seront vécus par les centaines de délégation d’athlètes, les milliers de journalistes, de spectateurs, de supporters, ambassadeurs et chefs d’états venus du monde entier ». Avant de poursuivre : « nous nous devons d’être à la hauteur de cet honneur et, pour cela, décrocher l’or en matière d’hospitalité ».
Équipements spécifiques
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, les aéroports parisiens vont accueillir 64 000 accrédités durant la période des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) tout en recevant 300 000 passagers par jour. Ils traiteront également avec la plus grande attention possible 47 000 équipements sportifs dont 17 000 hors format.
Au plan de l’accueil, l’arrivée des accrédités sera suivie de façon centralisée. Un poste de commandement dédié assurera le pilotage de l’ensemble de leur parcours au sein des plateformes. Pour aider à la récupération des bagages des athlètes, les équipes supports des délégations sportives auront accès à la salle de livraison. Pour faciliter leur transport, des chariots très grand format seront mis à disposition. Des manutentionnaires seront, en outre, sollicités en renfort.
Une salle d’embarquement dédiée sera aussi mise en place à CDG pour le départ des athlètes olympiques. Dans cet espace de 12 000 m², ces derniers passeront les postes de contrôle et seront ensuite acheminés par navettes vers leurs avions.
Tous les terminaux ouverts
Pour les passagers, le Groupe ADP a aussi mis les petits plats dans les grands pour offrir la meilleure expérience. C’est ainsi qu’il s’est mis en capacité d’ouvrir l’intégralité de ses terminaux avec, notamment, la réouverture après travaux du terminal 2C et, temporairement, de la partie Est du terminal 2A de CDG. Il a aussi investi lourdement dans l’acquisition de sas parafe (contrôle automatisé des passagers) et de scanners sûreté supplémentaires. Enfin, l’extension de la ligne 14 jusqu’à l’aéroport de Paris-Orly courant juin 2024 permettra aux passagers d’atteindre le cœur de la capitale en 25 minutes seulement.
Les promesses du Terminal 1 à Marseille-Provence
En province, c’est surtout l’aéroport de Marseille-Provence qui retient l’attention. Les équipes de travaux mettent, en effet, un point d’honneur pour que le nouveau Terminal 1 soit fin prêt pour le 17 juin 2024, date de sa mise en service.
Cette rénovation était d’autant plus incontournable que ce terminal est le vaisseau amiral de l’aéroport. Il a, en effet, accueilli 6,3 millions de passagers sur un total de 10,8 millions de passagers en 2023.
Une partie des équipes de football et de voile devant s’affronter aux JOP passeront donc par ces nouvelles installations très axées sur l’amélioration de l’expérience client. Pour ne citer que ce seul exemple, douze espaces de restauration prendront place côté salles d’embarquement au lieu de trois précédemment.
Commentant le plus important investissement réalisé par la plateforme depuis 1998, soit un peu plus de 200 millions d’euros, Denis Corsetti, directeur des Opérations de l’Aéroport de Marseille-Provence, souligne que « c’est une grande fierté d’être au rendez-vous des JOP. Nous avons joué collectif avec l’ensemble des intervenants qu’étaient les services de l’État, les compagnies aériennes, les assistants aéroportuaires, les enseignes commerciales et Vinci. C’est cette coordination parfaite qui a permis de tenir les délais extrêmement contraignants ».
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