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Le jugement de monsieur Urbain Létalé

par Sébastien Fournier
Urbain Letale FNAU
Temps de lecture : 2 minutes

Au terme de son procès, qui s’est tenu le 2 décembre au (faux) tribunal de Dunkerque, monsieur Urbain Létalé a été jugé coupable de deux chefs d’accusation sur quatre. Une performance, tenue dans le cadre de la 42e Rencontre de la Fnau, pour mettre en lumière la problématique urbaine.

Par Magali Tran

Ce jeudi 2 décembre se tenait le procès très attendu de monsieur Urbain Létalé, jugé pour quatre chefs d’accusation : causer la désociabilisation, accroître les inégalités, freiner les transitions écologiques et « mochiser » les paysages. Au terme de deux heures d’audience (factice), faisant comparaître les témoins de l’accusation et de la défense, les jurés ont rendu leur verdict.

L’accusé est jugé non-coupable sur les deux premiers chefs d’accusation, mais se voit tout de même recommandé par la cour de se diversifier (les types d’habitat comme les fonctions, afin de permettre de nouvelles activités et autres formes de sociabilité) et de transformer ses mobilités pour ne pas condamner ses victimes à l’usage de la voiture individuelle.

Toutefois, monsieur Urbain Létalé a été jugé coupable sur les deux autres chefs d’accusation. En conséquence, il se voit assigner des peines d’intérêt général : tout d’abord devenir plus sobre, en portant attention à ses ressources et à ses sols, intensifier ses usages avec créativité (organisation de circuits courts de distribution, valorisation des énergies renouvelables…) ; mais également se transformer en des formes plus aimables, plus durables, et même « moins chiantes », et créer de nouveaux métiers de conception de la ville.

L’audience se tenait sous la présidence de Brigitte Bariol, déléguée générale de la Fédération nationale des agences d’urbanisme (Fnau). L’accusation était portée par Gilles Périlhou, directeur de l’agence d’urbanisme Rhône Avignon Vaucluse, tandis que l’avocat de la défense était Jérome Grange, directeur de l’agence d’urbanisme du grand amiénois (Aduga). L’accusé étant « pris dans les bouchons », le procès a eu lieu par contumace.

Cette performance remarquable s’est tenue dans le cadre de la 42e Rencontre de la Fnau, qui se tenait à Dunkerque du 1er au 3 décembre sur le thème « Co-habitons ! »

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