Projets ambitieux s’il en est, ne serait-ce que par l’importance des montants qui leur seront consacrés, les RER métropolitains semblent désormais être engagés sur de bons rails. A quel prix ?
Par Olivier Constant
L’idée de créer des dessertes cadencées autour des grandes métropoles régionales vient de recevoir un coup de pouce étatique sous la forme d’une promesse de financement de 700 millions d’euros. Mais ce montant est (très) loin du budget total prévisionnel de création d’un réseau comprenant, pour l’heure, 13 projets. Il s’élève aux alentours de 10 milliards d’euros. Les métropoles concernées n’ont, d’ailleurs, pas toutes été identifiées à ce stade. Dans la liste devraient apparaître vraisemblablement les plus peuplées d’entre elles. Il pourrait cependant y avoir des sur- prises, à en juger par une carte publiée par SNCF Réseau. Celle-ci indique les projets émergents et en développe- ment. Ils sont au nombre de vingt : Strasbourg, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Aix-Marseille, Toulon, Nice, Nantes, Rennes, Tours, Rouen, Nancy, Metz, Mulhouse, Dijon, Grenoble, Chambéry, Montpellier, Béarn Pays Basque San Sebastian et Annemasse (RER transfrontalier en service depuis le 15 décembre 2019). La carte précise, toutefois, que d’autres projets peuvent concerner de nouvelles agglomérations.
Le RER métropolitain de Strasbourg en voie d’amélioration
En attendant, un RER métropolitain existe déjà. Il s’agit de celui de Strasbourg. Il a été mis en place en décembre 2022. Mais à l’été 2023, le nombre de trains supplémentaires était encore inférieur de plusieurs centaines à celui promis pour fin août 2023 (1 072). En cause, des rames de train et du personnel en nombre insuffisant, sans oublier des lignes saturées lors des pointes de trafic. La mise en place d’une quatrième voie entre Strasbourg et Vendenheim aidera, cependant, à faire passer plus de trains sur la ligne la plus chargée de la région. Trois nouveaux quais sont, par ailleurs, prévus en gare de Strasbourg, qui dénombre un train toutes les 30 secondes en heures de pointe. D’autres métropoles sont tout aussi ambitieuses au plan de la densification de leur desserte ferroviaire. C’est en particulier le cas de Bordeaux, dont l’offre de service reposera, pour partie, sur des lignes TER la traversant sans changement de train.
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