Jean Castex est à Metz, ce 14 janvier, pour lancer la prise de rendez-vous pour la vaccination des personnes âgées de plus de 75 ans qui débutera le 18 janvier. Une occasion de rassurer les élus locaux agacés de ne pas avoir pu anticiper cette seconde phase, comme l’a fait Nancy, située à quelques kilomètres de là.
Le premier ministre, Jean Castex, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, sont en visite à Metz, ce 14 janvier 2021, ville très touchée par la pandémie. L’occasion de défendre la stratégie de vaccination du gouvernement auprès des élus locaux. Le choix de ce déplacement n’est pas le fruit du hasard, loin de là. En effet, les élus mosellans sont mécontents. La ville voulait anticiper le lancement de la phase deux de la campagne de vaccination, pour les plus de 75 ans, comme l’a fait la ville de Nancy, située à quelques kilomètres de là. Dans la cité ducale on a pris les devants en ouvrant plusieurs centres de vaccination bien avant la date officielle du 18 janvier décidée par le gouvernement. Objectif : vacciner 3 000 personnes d’ici la fin de la semaine. Mais à Metz, les élus ont reçu une fin de non-recevoir des autorités sanitaires. « Nous leur avons dit que nous étions prêts à vacciner à tout moment, explique Khalifé Khalifé, premier adjoint à la mairie de Metz. Mains on nous a répondu qu’il fallait attendre le 18 janvier, comme tout le monde. Résultat : nous sommes le 14 janvier et nous n’avons encore reçu aucun vaccin. » Contactée par nos soins, l’ARS Grand Est n’a pas souhaité répondre à nos questions.
Ce qui agace davantage l’élu, c’est la communication qui, selon lui, met à mal les efforts déployés par la ville. « Je n’ai pas de problème avec le fait que Nancy soit la première à lancer cette deuxième phase de vaccination. Ce qui me gêne, c’est qu’on ne cesse d’avoir des appels téléphoniques pour nous accuser, nous, de ne pas protéger notre population comme le fait Nancy. »
Des stocks de vaccins disponibles
Interrogée, Nancy explique que si la ville a été capable de démarrer cette campagne avant tout le monde, c’est grâce à une cellule partenariale avec la métropole du Grand Nancy, la Ville, la Préfecture de Meurthe-et-Moselle, le CHRU de Nancy et l’Agence Régionale de Santé Grand Est (ARS). Mais surtout, si elle a pu autant anticiper, c’est parce qu’elle disposait encore de stocks de vaccins. De quoi interpeller les élus mosellans puisque chaque département a reçu les mêmes quantités.
Dans les autres territoires, réunions et zoom se succèdent pour préparer le 18 janvier. De leur côté, les régions ont obtenu d’Olivier Véran la constitution de cellules régionales de pilotage de la vaccination sous l’autorité de Préfet et de l’ARS. Peut-être un moyen d ‘améliorer les choses…