Accueil Actualités Les intercommunalités à la loupe

Les intercommunalités à la loupe

par Sébastien Fournier
IMAGE D'ILLUSTRATION
Temps de lecture : 2 minutes

Une récente étude de l’Insee fait un point sur les groupements de communes en France. L’occasion de scruter la répartition de la population et les évolutions démographiques.

Par la rédaction

Quel est le récent visage de l’intercommunalité, ces groupements de communes que l’on appelle EPCI ou plus explicitement Établissements publics de coopération intercommunale ? Une nouvelle étude de l’Insee fait le point. Au 1er janvier 2021, notre pays (hors Mayotte) comptait 1 248  EPCI. 22 sont des métropoles, y compris la métropole de Lyon, 14 des communautés urbaines, 221 des communautés d’agglomération et 992 des communautés de communes.

Les communautés de communes regroupent les trois quarts des communes

Cette étude fait ressortir un point essentiel mais loin d’être nouveau : les trois quarts des 34 944 communes de France appartiennent à des communautés de communes et seulement 5 % aux métropoles et communautés urbaines, tandis que les communautés d’agglomération regroupent 21 % des communes.

En moyenne, en 2019, les métropoles, y compris celle de Lyon, concentrent 885 000 habitants chacune, soit quatre fois plus que les communautés urbaines et neuf fois plus que les communautés d’agglomération. Du côté des communautés de communes, la population moyenne est bien plus faible avec 22 000 habitants. Ainsi, la population française se répartit quasi équitablement entre les communautés de communes (32 % de la population), les communautés d’agglomération (34 %) et l’ensemble des métropoles et des communautés urbaines (34 %). Ces constats généraux cachent cependant de fortes disparités. Pour preuve, la communauté de communes du Causse de Labastide-Murat dans le Lot est l’EPCI le moins peuplé, avec 3 909 habitants pour 17 communes, alors que la métropole du Grand Paris compte plus de 7 millions d’habitants pour 131 communes.

Des EPCI à dominante urbaine

L’étude fait par ailleurs ressortir que 384 EPCI sont à dominante urbaine. Il s’agit non seulement des métropoles et des communautés urbaines, mais également de 78 % des communautés d’agglomération et de 18 % des communautés de communes. Les 865 EPCI ruraux sont essentiellement des communautés de communes (94 %) dont 56 % sont ruraux autonomes, les autres étant ruraux périurbains. Bien que très majoritairement urbaines, certaines métropoles contiennent des communes rurales. Les métropoles de Saint-Étienne et Nice Côte d’Azur comptent même quelques communes rurales autonomes. À l’inverse, 122 communautés de communes et 31 communautés d’agglomérations à dominante rurale sont composées d’au moins une commune urbaine. Elles sont toutes rurales périurbaines.

Une hausse de la démographie plus forte dans les métropoles

En outre, l’étude montre que le dynamisme démographique entre 2013 et 2019 a été le plus fort dans les métropoles (0,6 % par an). Rennes, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Montpellier affiche une hausse plus importante avec 1 % par an. Dans les métropoles de Grenoble-Alpes, Saint-Étienne et Rouen Normandie, l’évolution de la population est plus modérée, d’au plus 0,2 % en moyenne.

Quant à la croissance démographique des communautés urbaines et des communautés d’agglomération, elle a été globalement plus faible (+ 0,3 % par an). La population a même diminué dans certains de ces groupements.  Concernant le nombre d’habitants dans les communautés de communes, il a augmenté en moyenne de 0,2 % par an entre 2013 et 2019, étant précisé que la hausse concerne essentiellement les communautés de communes à dominante urbaine.

A lire sur le même sujet :

A 18 ans, les jeunes quittent massivement le milieu rural

Articles Liés