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Laval : L’intracting pour investir dans les gisements d’économie

par Sébastien Fournier
Temps de lecture : 2 minutes

Pour financer une partie de sa rénovation énergétique, Laval s’est tournée vers l’intracting, un dispositif de la Banque des territoires qui permet d’emprunter à taux intéressant et à court terme, le temps de dégager des économies d’énergie immédiates.

Par Florence Roux

Comment changer la donne énergétique quand les budgets sont sous pression ? « Depuis le début de notre mandat, en 2020, une de nos priorités a vraiment été de redonner à la ville les capacités de réduire et leur facture énergétique et l’empreinte carbone des bâtiments, expose Antoine Caplan, adjoint au maire en charge des finances et du commerce de la ville de Laval (50 000 habitants, 120 000 pour l’agglomération). Le patrimoine bâti était fortement dégradé en raison d’un déficit d’investissements récurrents, souvent ventilés entre les bâtiments, sans toujours permettre une restructuration énergétique. »

Un « mandat de rénovation »

Pour mener son « mandat de rénovation », la municipalité s’est attachée dans un premier temps à maintenir l’enveloppe globale dédiée, « incompressible, avant elle était fluctuante et servait de variable d’ajustement », pointe l’élu, avant de la porter à cinq millions d’euros en 2023. Avec un cabinet conseil, elle a également engagé un diagnostic énergétique de l’ensemble de son patrimoine bâti. Ces bases acquises, elle élabore aujourd’hui un schéma directeur énergétique qui, combiné à un schéma directeur immobilier, permettra de construire un programme pluriannuel d’investissement dans son patrimoine, en priorisant les bâtiments les plus énergivores.

Sans attendre ce plan, la ville a ainsi bouclé des travaux engagés dans l’école de la Senelle puis investi dans la rénovation de deux gymnases et dans des écoles. Par ailleurs, la collectivité a engagé, grâce au dispositif d’intracting1 de la Banque des territoires, divers chantiers de rénovation : un passage de l’ensemble de son éclairage public extérieur en LED, mais aussi la mise en place d’une régulation sur la production de chauffage, le remplacement des menuiseries dans des crèches ou l’isolation thermique par l’extérieur d’une école.

Un cercle vertueux

« Nous avons engagé ces opérations grâce à deux intractings avec la Banque des territoires pour une enveloppe globale de 2,1 millions d’euros », résume l’élu. En 2023, ce dispositif a permis à la collectivité de contracter des prêts à 0,75 %, qui ont des durées de remboursements courte et adaptée à la durée d’amortissement selon le type de travaux : onze ans pour le remplacement de l’éclairage en LED et treize ans pour les travaux sur le bâti.
« C’est un cercle vertueux, l’investissement permet de dégager des économies d’énergie qui permettent de rembourser les prêts, puis de faire des économies sur le long terme, poursuit Antoine Caplan. Avant de contractualiser avec la Banque des territoires, il nous aurait fallu dix ans, au lieu d’un an et demi, pour engager le remplacement de toutes les lampes en LED. Cela nous permet de massifier nos économies d’énergie. »
En 2025, la ville devrait se tourner à nouveau vers l’intracting, cette fois dans le cadre de la rénovation énergétique de son centre administratif municipal.

1 Le dispositif Intracting de la banque des territoires permet aux collectivités d’emprunter, sur une courte durée et à des taux en dessous de ceux du marché, des sommes pour réaliser des travaux de performance énergétique des bâtiments et infrastructures publiques qui doivent générer des économies d’énergie à court terme.

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