Avec la grève contre la réforme des retraites, puis la crise du coronavirus ayant entraîné une importante chute de l’activité, le groupe ferroviaire français SNCF sort d’une année chaotique. Le 2 décembre dernier, devant la commission de l’Aménagement du territoire du Sénat, Jean-Pierre Farandou, PDG du groupe, a estimé les pertes enregistrées par l’entreprise de transport à près de 5 milliards d’euros en 2020.
« Je rappelle qu’au premier semestre, nous étions en résultat net à -2,5 milliards d’euros. On ne sera pas loin de faire x2 », a-t-il déclaré, notant tout de même que son calcul était encore « une estimation un peu rapide ».
Quoiqu’il en soit, la dette de la SNCF va s’envoler. Pendant « toute l’année 2020, nous sommes allés sur les marchés financiers, lever de l’argent pour rembourser nos emprunts, pour payer les salaires, nos fournisseurs… », a rappelé Jean-Pierre Farandou. Pour limiter la casse, celui-ci a confirmé la mise en vente du loueur de wagons Ermewa, qu’il estime à 2,5 milliards d’euros. Le groupe réfléchit également à la cession des 50% qu’il détient dans le loueur de locomotives Akiem, mais aucune décision n’a encore été prise. En revanche, le PDG de la SNCF s’est clairement opposé à toute idée de cession de Geodis et Keolis, les filiales de logistique et de transports publics du groupe SNCF qui « sont au coeur de la stratégie de l’entreprise ».