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Décentralisation : les élus urbains n’attendent rien avant 2022

par Sébastien Fournier
Voeux de France urbaine
Temps de lecture : 2 minutes

Les maires de grandes villes et présidents de métropoles ont présenté leurs vœux mercredi 22 janvier à Paris. L’occasion d’égratigner l’exécutif tout en vantant la « démarche constructive » qu’ils ont initiée avec lui depuis le début du quinquennat. Un « en même temps », version territoires.

Il a été question de bilan. Les maires de grandes villes et présidents de métropoles réunis sous la bannière « France urbaine » ont donné rendez-vous à la presse mercredi 22 janvier, en présence notamment de son président, Jean-Luc Moudenc, maire (LR) de Toulouse, président de la métropole, François Rebsamen, maire (PS) de Dijon et président du Grand Dijon, et André Rossinot, président (Mouvement radical) de la métropole de Nancy qui raccrochera en mars prochain après 50 ans de mandat local. Ils sont revenus sur les faits marquants des six dernières années, notamment les coupes budgétaires qui ont été opérées sous l’ère François Hollande, et les contrats initiés dans le « nouveau monde » limitant la hausse de leurs dépenses. Les élus urbains ont par ailleurs tiré à boulet rouge sur l’exécutif, revenant sur les « bourdes » commises par le président de la République au début du quinquennat comme la baisse des APL ou les règles changeantes concernant les rythmes scolaires. Ils ont été aussi très critiques sur la volonté décentralisatrice du gouvernement alors même que la future loi « 3 D » n’est pas encore connue. A ce titre, François Rebsamen, s’est agacé de voir les préfets mener la concertation dans les territoires, laissant peu de place au élus locaux, tout du moins dans l’organisation des débats. « Ce n’est pas le grand soir de l’autonomie républicaine », a raillé de son côté André Rossinot, pourtant fervent supporter d’Emmanuel Macron. Il a appelé à une réelle loi de décentralisation… pour 2022 ! Est-ce à dire que les élus n’attendent plus rien aujourd’hui du gouvernement ? Cela en a tout l’air. Pour autant, Jean-Luc Moudenc n’a pas manqué d’insister sur la méthode constructive que France urbaine a initié avec lui : « Nous avons toujours été dans le dialogue plutôt que dans la posture », a-t-il déclaré. Un dialogue qui semble toutefois tourner à vide…

Regarder l’interview de Jean-Luc Moudenc

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