Usage du Centre aquatique après les Jeux olympiques de 2024, maintien des petits commerces en centre-ville, construction de nouveaux quartiers dans une centaine de villes… autant de sujets évoqués par Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris au MIPIM 2024, le salon international de l’immobilier.
Propos recueillis par Marc Fressoz
Qu’avez-vous mis en avant lors du MIPIM 2024 ?
Chaque édition est l’occasion pour la Métropole de présenter ses activités liées à l’urbanisme et à la construction. Nous mettons ainsi en lumière l’avancée de notre programme « Réinventons la Métropole du Grand Paris », dans ses trois phases successives. Elles représentent un programme de construction d’immeubles ou même de parcelles de quartiers sur 107 villes différentes. Ce sont au total 2 millions de mètres carrés à construire, 10 milliards d’euros d’investissements privés et 60 000 emplois. Pour la plus grande partie, les permis de construire sont déjà signés et des inaugurations ont déjà eu lieu.
« Ce sont au total 2 millions de mètres carrés à construire, 10 milliards d’euros d’investissements privés et 60 000 emplois »
Quel rôle joue précisément la MGP dans ces appels à projets ?
La Métropole du Grand Paris n’est pas aménageur, elle joue le rôle de maître d’œuvre. Ce sont les maires de ses 131 communes qui mettent en concours des terrains de leur commune, pour qu’ensuite, les aménageurs fassent des propositions de construction. Pour la troisième phase de « Réinventer la Métropole », des sites de 27 villes ont été retenus, dont 3 hors métropole.
Fin 2023, la MGP a lancé une foncière Centres-villes Vivants que vous présidez. Quel est son rôle ?
C’est un outil destiné à favoriser le maintien ou le développement de commerces de proximité. Constituée avec plusieurs partenaires (Caisse des dépôts, la Semmaris – MIN de Rungis, Chambre régionale de métiers et de l’artisanat, Chambre régionale de commerce et d’industrie et Crédit Agricole Île-de-France), elle a vocation à acquérir des murs et
des baux commerciaux en cœur de villes pour le compte des communes de la Métropole du Grand Paris qui souhaitent y installer des commerces de proximité. Sur 131 villes, 61 communes dont le centre-ville est dévitalisé sont candidates. Nous avons un programme d’un peu plus de 142 millions d’euros jusqu’en 2030.
La Métropole apporte sa pierre aux Jeux olympiques, avec la construction du Centre aquatique olympique. Quel sera son usage ensuite ?
Je suis très fier que la Métropole ait construit cet équipement créé pour et après les JO. Ce bâtiment de 5 000 places accueillera en 2026 les championnats d’Europe de natation. D’ailleurs, la Fédération de natation va s’installer à demeure dans le Centre aquatique qui dispose du seul plongeoir homologué en France aux normes internationales.
« Dans le cadre de l’héritage, c’est un élément extrêmement important pour la Seine-Saint-Denis où quasiment un enfant sur deux arrivant en sixième ne sait pas nager »
Ensuite, le Centre et ses trois bassins accueilleront un ensemble d’activités de plusieurs ordres : escalade, tennis padel, cardio fitness, aquabike, etc. Cela servira à la ville de Saint-Denis pour les enfants des écoles, selon des modalités qui seront définies. Il est prévu que les habitants de Seine Saint-Denis puissent y avoir accès. Dans le cadre de l’héritage, c’est un élément extrêmement important pour la Seine-Saint-Denis où quasiment un enfant sur deux arrivant en sixième ne sait pas nager.
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